lundi 31 décembre 2007
cameroun connexion
voila ici derriere la voiture lin, le type a cote de moi nico dit per castel et la fille c'est ane cecile, vp au cameroun aussi
photos
vendredi 21 décembre 2007
tout n'est pas si rose
petit message pour rectifier certaines choses et relater un evenement dont j'ai ete temoin cette semaine et qui m'a particulièrement touché. Je vais aborder ici ce que l'on pourrait appeler la justice sociale... j'etais assis avec des amis en train de boire une petite binouze a la fraiche a la terrasse d'un café quand tout à coup nous avons entendu derriere nous les cris d'un homme et d'une femme qui etaient en train de se faire chicotter (taper avec un baton tres gros).
Il s'agissait en fait de deux sourds muets qui sortainet ensemble. Il se trouve nénamoins que cette relation ne plaisaient pas à la famille et aux proches de la fille en question et que ces derniers marquaient ainsi leur désacord. Je ne sais pas vous mais voir ce mec à quatre pattes au bord de la route recevoir peut être 15 ou 20 grands coup de latte sur le corps m'a révolté. Impossible d'intervenir, puisque les gens autour semblaient tous d'accord et défendaient les bourreaus de ce couple qui n'avaient rien fait de mal a part être ensemble.... a vous de voir...
mercredi 19 décembre 2007
bienvenue au cameroun
je vous ecris depuis chez moi, perdu dans ma montagne ou je suis enfin arrive il y a quelques jours. j'ai donc eu la joie de decouvrir la route au cameroun en tant que conducteur. Ma foi ca s'est plutot bien passé. J'ai tres vite pris le truc du klaxon abusif.. ici les gens (surtout les taxi ) ne se servent pas des rétro, il faut donc les aviser avec un grand coup de tsoin tsoin de façon à ce qu'ils ne vous coupent pas la route. Autre petit truc vital, les appels de phare qui vous servent à demander et à accepter une priorité. j'ai donc eu la chance de faire presque 600 km sur les routes de ce beau pays, avec a noter le passage pâr Yaounde et surtout par douala, ville ou regne un bordel des plus incroyables notamment au niveau de la circulation... il faut rajouter sur la route principale, un nombre d'accident et d'épaves impressionants garés au bord de la route. le conseil d'un ami juste avant que je neprenne le volant a d'ailleurs été le suivant: "ne pense pas que les gens conduisent bien, dis toi qu'ils sont capables de tout à n'importe quel moment". conseil qui je vous l'assure, surtout pour un flippé du volant qui rentraint en crise d'hysterie des que qu'il passait le pont de pierre m'a ete bien util, meme s'il m'a fait flippé... je comprend desormais le style de conduite si particuliers de notre ami le vieux briscard qui a appris a conduire ici a doual même..
sinon me voila bien arrivé dans mon chez moi (sui pue l'humidité mais ca va meiux deja), je prend connaissance de la ville et me fait connaitre dans mon quartier aussi (il faut savoir qu'il y a peut etre 10 blancs dans toute la ville, alors on passe difficilement inaperçu ). malgre quelque souci avec la compagnie des eaux (je coris qu'ils vont devenir mes meilleurs amis) et le gardien (qui au depart a refuse de me laisser entrer chez moi) tout se passe bien.. j'ai commence les premeirs repérages pour le boulot et commence a prednre contact avec les autorités meme s'il n' ya pas grand monde.. demain jeudi c'est tabaski la fete du mouton donc c'est ferié et noel c'est mardi prochain alors autant vous dire que les gens en sont aps trop préssés... quand ils sont la..
voila je repart demain sur la capitale, puis depart vers la frontiere gabonaise pour feter noel aussi..
je vpouis souahite de joyeuse fetes a tous et envoyez de vos news svp... sans vouloir vous faire lacher une larme, je suis loin et peu au courant de ce qu'il vous arrive alors soyez sympa..
voila merci de la lecture et a tres plus...
petit cochon gratté..
vendredi 14 décembre 2007
photos
c'est comment ?
pour debuter petit message perso à l'attention de mon gourou préféré mister pilou qui pourrait me donner des news parfois. il parait que t'as trouvé du taf.. tiens moi au jus...
aujourd'hui c'est vendredi et le bureau des 13H00 est vide ou presque...
comme vous l'avez remarqué (enfin j'espere), c'est bientot noel et la ville ici aussi s'est parée de ces superbes décorations avec une touche africaine... dans la rue des vendeurs de sapins en plastique pullulent....
la police aussi est sur le qui vive, rigolo de voir a quel point nos amis les forces de l'ordre font preuve de zèle à l'approche des fêtes... j'ai droit régulièrement à des contrôles "de sécurité" de la part des différentes sections armées du pays, et à des fouilles plus ou moins poussées. Mais globalement pas de souci, ce sont surtout les taxi qui sont embétés puisque dans certains endroits les contrôles s'efffectuent tout les 200 mètres...
Pour ceux qui ont deja vécu ca (et les autres aussi), j'ai retrouvé quelques bonnes vieilles habitudes. A quelle joie j'éprouve de batailler dix fois par jour avec nos amis les taxi, vraiment c'est bon ca.. j'ai repris l'habitude du marchandage aussi afin d'avoir "les bons prix", le seul souci vient de mon inexperience du pays, du coup je me fais gentimment avoir mais c'est le jeu ma pauvre lucette. Le truc le plus rigolo est qu' il faut faire la comedie à chaque fois, mais ca revient petit à petit et je ne m'en lasse pas, c'est le pied.
hier soir j'ai rencontre rené, mon grand ami, pochtron du quartier carrière qui lors de ces crises de manque est prêt à tout pour avoir son kitoko (whisky vendu en sachet et vraiment ignoble). Il nous a tenu la jambe pendant une bonne demie heure et ce n'est qu'avec une diplomatie certaine (et le sachet de kitoko) qu'il a bien voulu partir. Même si c'etait un peu lourd, nous avons vraiment rigolé (ou pleuré) de voir à quel point les gens du quartier se foutaient de lui... Désolé pour la remise en question mais j'ai eu l'impression de voir notre ami dans ses grandes phases de lucidité....
Cette semaine a aussi été la plus productive coté boulot, et même si le projet est encore bloqué en raison de certaines lourdeurs administratives, j'ai bossé comme il faut et rencontré un tas de gens. Du coup le moral est au beau fixe.
La saison des pluies semble enfin être terminée puisqu'il n'est pas tombé d'eau depuis quelques jours. Dommage j'aimais bien avoir l'impression d'avoir plongé tout habillé dans une piscine au bout de dix secondes de pluies. C'est très agréable et puis les fringues moisies vraiment c'est terrible...
bien à vous
lundi 10 décembre 2007
jah ne me guide pas.....
le message d'avant parle du week end il y a dix jours...
j'ai passe mon week end a la plage dans la localite de kribi sur la cote...
apres avoir attendu quatre heures le bus a yaounde nous sommes enfin parti dans un vehicule surbondé (ne pas etre clostro ca peut etre génant vraiment) en direction de kribi. arrivée environ cinq heure plus tard et nous avons trouve refuge chez les freres pallotins pour une nuit de repos bien méritée
le lendemain ce fut journée plage et crevette, la ville de kribi compte pres de 80 plages privées? la notre se nomme Deauville... bref journéee glandouille sous les palmiers a se faire dorer la pillule dans des hamacs fait avec des filets de pêche (les photos bientot)
j'ai eu l'occasion de voir une superbe tortue de mer aussi et de me baigner dans une eau a presque trente degres
le midi petit repas crevette et poisson et biere fraiche bien sur....
pour la soiree, ambiance rasta africain au bord de la plage, imaginez ma satisfaction d'ecouter du alpha blondy et du tikken jah en afrique, c'etait pas mal.
il faut neanmoins noter que je me suis fait clasher par le toaster de la soiree qui a tenu des propos plus que limites sur les white et les niggers.... je l'ai tout de même remis a sa place une fois qu'il a eu lache son micro. bref pour dire mefiez vous des dreadeux quand meme, sous un discours en apparence ouvert ils sont aussi cons que les autres. j'ai quand meme pu me faire des potes et je devrais pouvoir leur filer du son pour la prochaine teuf...
au passage merci tibo pour les 2500 morceaux de reggae, je pense que ca va bien le faire des samedi prochain...
voila a plus bise
soiree a assiko
Nouveau message pour raconter ma dernière virée nocturne dans la capitale camerounaise. Après avoir mangé au restaurant chez « Guy Marcel », nous nous sommes rendus dans une sorte de cabaret ou l’on peut assister chaque soir à des danses camerounaises. Plutôt impressionnant de voir ce groupe virevolter avec table, chaise et casier de bière dans la bouche… bref le plus rigolo est qu’en fait ils font participer le public activement au show…
En gros un des danseurs pose devant la personne qu’il choisi une caisse de bière, une serviette ou une baguette de percu et attend que celui ne la lui ramène…. Ainsi la personne monte sur scène sous les applaudissements du public et se met à danser, s’il le souhaite… une fois terminé, le client doit faroter les danseurs, c'est-à-dire donner de l’argent….
Moi petit blanc, J’ai eu droit à mon quart d’heure de gloire si je puis dire ainsi et je me suis super étonné. J’étais mort de peur a l’idée même de devoir monter sur scène… sur les conseils d’une amie, je me suis mis pied nus et j’ai commencé à danser avec un des membres de la troupe… et j’ai craqué ensuite, puisque j’ai appris le rock à l’une des danseuse….. j’ai eu très franchement droit à une véritable ovation et la petite comédie a duré près de dix minutes ; il faut préciser aussi que j’avais bu quelques binouzes ce qui aide a ne pas avoir peur du ridicule.
Bref juste pour dire qu’ici les gens ont quand même le truc pour vous mettre à l’aise… et que même si vous dansez comme un guignol (ce qui est mon cas), les gens s’en foutent du moment où on sent que vous vous amusez et que vous êtes sincère…
mercredi 5 décembre 2007
message a l'abbé pierre
merci quand meme
mardi 27 novembre 2007
Un peu de photos commentées
Pulko
merci nico pour ce coup de main et ce sympathique message aussi
pour les dernieres nouvelles, j'ai enfin pu me rendre chez moi a buea la ville situé sur le mont cameroun. les deux jours passés la bas ont été consacré à batailler la socièté des eaux pour me reouvrir la ligne (jai du payer 5 mois d'arriéré des anciens locataires, des fonctionnaires de l'administration). la ville est superbe perchee en pleine montagne, et les gens sympa. la bas c'est la zone anglophone donc il a fallu s'y mettre de suite et comme je ne suis pas un cador comme pilou ou le sebich surtout c'etait rigolo. d'autant plus que les gens parlent le pidgin sorte d'argot assez chaud a comprendre... you are devient u bin, comment ca va se dit how etc etc
cote petite anecdote j'ai acheté un superbe varan vivant au bord de la route, de 1m50 de long et environ 15 kilos que j'ai transporte dans le coffre pendant pres de 5 heures. le seul souci est que cette pauvre bete a reussi a couper une partie de ses liens donc on a plutot galere pour le sortir de la, a la grande joie des gens du quartier (mort de rire) et au desespoir des enfants qui hurlaient a la vue de ce monstre...
cote boulot ca avance petitement car les gens de mon projet ne semblent pas trop préssés surtout a l'approche de noel
tout se passe bien sinon a noter le premiere chiasse du sejour lundi matin en raison d'une consommation de piment un peu trop excessive (merci pupu pour le diarethyl)...
demain je pars en brousse pour voir un pote, et ce week end c'est plage et crevette alors bon courage a vous
a plouch
plantations de macabo (courges) et plantains, et piment
une case au bord de la route
vue d'une faille due au dernier seisme
le pont de la riviere truc
case en bois
petit glissement de terrain qui a devaste la plantation
ci dessous les degats occasionés par la derniere eruption avec pluie de cendre, le village a eté abandonné
lexique camerounais
c'est comment ?: ca va ?
je suis foiré : je suis fauché (ca me sert ici)
kongossa: la rumeur
les gros pantalons: les patrons
cohon gratté : les blancs
guengerou: blanc mais signifie albinos aussi
cafouiller: galerer, se faire chier
on est ensemble: tres utilisé quand vous voulez vous faire un pote
gaté: cassé, abimé, etc
mon beau, ma belle: petit surnom pour les blancs
mange mille: les flics, en rapport au billet de 1000 CFA tres apprécié de la maréchaussé
verse moi la: depose moi ici, util en taxi
johnny: marcher, se promener, vient de la marque de whisky
waka: marcher vient de walk
dégommer; raconter n'importe quoi
champi: champagne
champicoter: boire cu champagne
mouf: ta bouche, degage
je me souviens pas de tout encore, le reste viendra
lundi 26 novembre 2007
dernieres nouvelles
rapide resume de ma premiere semaine au cameroun. apres quelques binouzes a la fraiche, j'ai effectue ma premiere mission officielle de terrain. Au programme reunion en costard et cocktail champagne, le tout en brousse. J'ai pu rencontrer differentes autorites administratives et locales avec lesquelles je vais travailler.
Cote plus personnel, je me suis deja fait quelques potes et j'ai commence la clodomisation chez un couple qui me loge depuis quelques jours (on ne se refait pas n'est ce pas).
les camerounais sont plutot cool meme si le premier contact parait froid car ils sont tres protocolaires en fait, trop même...
la bouffe est bonne, j'ai deja goute a du python (ca ressemble au poulet) et je me suis tape des vers en brochetttes, plutot etrange et tres nourrissant. Sinon ils mangent enormement de poisson comme du bar et du capitaine, le tout arrosé de biere bien sur..
le pays est magnifique et les paysages tres varies, on dit que c'est l'afrique en miniature, j'ai deja vu de la foret tropicale dense, savane et zone de montagne....
voila pour le moment, ce wek end c'est plage....
j'espere que totu roule pour vous
la bise
dimanche 18 novembre 2007
chronique d'un couscous annoncé ou comment le philospohe arabe s'est fait detrôner
voila c 'est tout
premier jour du cochon gratté
premeir message du blog depuis la capitale du cameroun yaounde. Ici pas de souci nous sommes bien en afrique, et tout me rappelent mes anciens voyages.
Je suis arrive vednredi soir donc tres tard, et la police m'a, à sa facon souhaité la bienvenue puisque nous nous sommes fait controlés pas moins de 7 fois en 30 minutes de trajet...
Hier samedi, petit tour a patte dans la ville ou j'ai deja mange cher de soleil. heureusement il y a la biere bien glacée qui permet de tenir.
Sinon, je me suis deja fait des copains, au menu demain soir python et brochettes de larves (de gros vers blancs) chez un ami camerounais rencontré à l'aeroport de orly...
Ici c'est encore la saison des pluies et la premiere averse a été super impressionante. Yaounde est une ville moderne ou les routes sont en bonne etat et ou l'electricite ainsi que le net marche plutot bien....
Cote transit pas de probleme encore mais ca risque de venir. Pour le moment je vis a l'hotel jusqu'a ce que je puisse rejoindre la ville ou je vais bosser...
voila rien a rajouter pour le moment
bise à vous tous
jeudi 15 novembre 2007
denieres nouvelle
je voulais juste dire merci a tout ceux qui sont venus samedi soir pour la teuf, c'etait mortel.......
a bientot pour les prochaines aventures du caca du poulpe
lundi 29 octobre 2007
Mon boulot au cameroun
Salut a tous,
je met ici en quelques lignes la raison de ma venue au cameroun ainsi que la présentation du projet dans lequel je vais travailler.
Projet GRINP (GESTION DES RISQUES NATURELS ET PROTECTION CIVILE)
Contexte :
Le Cameroun a connu à plusieurs reprises des situations de crises et de catastrophes naturelles qui se sont soldées par de lourds tributs en vies humaines et qui ont conduit parfois à abandonner des zones autrefois peuplées et mises en valeur (éruptions du Mont Cameroun en 1999 et 2000, éruption de gaz carbonique au lac Nyos en 1986 : 1746 morts). Dans un autre registre, les inondations qui ont frappé le Nord Cameroun en octobre 1999, Douala en août 2000 et Limbé en juin 2001 (23 morts) ont eu des conséquences sociales et économiques désastreuses.
Ces événements ont souligné l’importance de la protection civile, dans son rôle de prévention et de réponse aux situations de crise, mais également la faiblesse du dispositif au Cameroun. Un certain nombre d’actions ont été menées avec le concours de la communauté internationale. La situation sur le plan institutionnel et opérationnel demeure cependant très critique :
La direction de la protection civile a une capacité de gestion et d’organisation encore très limitée ;
L’information, en dépit des efforts déjà fournis, est très lacunaire (absence de cartographie, plans d’organisation des secours symboliques), et les capacités pour la gérer font défaut.
Les moyens d’interventions demeurent encore très faibles : le corps des sapeurs pompiers malgré une nette amélioration ne peut que répondre partiellement aux missions qui lui sont confiées et la médecine de catastrophe n’est pas une discipline maîtrisée au niveau des structures hospitalières.
Objectifs :
- sécuriser les espaces de vie et les activités économiques,
- stabiliser les peuplements et permettre une mise en valeur contrôlée des régions à risque,
- limiter les impacts humains et économiques des catastrophes à travers une meilleure prise en charge des populations et des services de meilleure qualité et plus accessibles.
Le renforcement de la protection civile au Cameroun constitue l’objectif central du projet. Il correspond à deux sous-objectifs : améliorer la prévention des risques naturels et améliorer la gestion des situations de crise.
Composantes :
Le projet s’articule en trois composantes, dont les activités principales, identifiées en relation avec les objectifs spécifiques du projet, sont les suivantes :
- Améliorer la gestion de l’information et la prévention dans les zones à risques naturels majeurs : réalisation d’une carte opérationnelle de zonage des risques dans la région du Mont Cameroun, définition d’un plan d’occupation de la zone, instauration d’une dynamique locale de responsabilisation des populations dans l’application et la gestion de ce plan d’occupation.
- Sécuriser les zones des lacs Nyos et MounoumMise en place d’un système de dégazage en continu de ces lacs et, comme pour la composante précédente, définition d’un plan d’occupation de la zone et mise en place d’une dynamique locale pour la mise en œuvre et le suivi de ce plan
- Renforcer l’efficacité et les capacités d’intervention de la protection civile.
Réponse aux situations quotidiennes de risques et d’accidents principalement dans les agglomérations urbaines et, à travers une veille permanente, aux catastrophes éventuelles dans les zones à risques naturels majeurs.
Ce que je vais faire :
Ma mission s’intégre dans ce projet au niveau des deux premières composantes. Celle-ci a pour but de favoriser l’appropriation locale des plans d’occupation et de la notion de risques, en appuie en premier lieu sur les services déconcentrés du Ministère de l’Administration Territoriale et de la DPC (les pompiers et la gendarmerie). Elle devra déboucher sur la constitution de comités locaux de suivi qui deviendront les partenaires du MINAT dans la gestion des zones à risque.
Elle nécessite une forte action d’animation, pour une meilleure connaissance des groupes locaux et pour faire évoluer les approches et les modes de relations entre ces groupes et les services déconcentrés. L’Association Française des Volontaires du Progrès (AFVP Mon patron réel) appuiera cette action d’animation par la mise à disposition d’un volontaire pour deux ans, basé à Buéa.
Ce volontaire sera placé en appui aux services déconcentrés de la DPC, maintiendra des relations fonctionnelles d’appui aux investigations socio-économiques des différents opérateurs appelés à intervenir et contribuera au renforcement des capacités au sein des services déconcentrés, à l’identification des groupes locaux et à la mise en place des comités locaux de suivi.
Au dela, il s’agira de finaliser les plans d’occupations des sols (carto et SIG) ainsiq ue de mettre en place des outils susceptibles d’etre intégrés par les populations locales.
lundi 22 octobre 2007
dimanche 21 octobre 2007
Le Cameroun
Le Cameroun est officiellement une république démocratique de type présidentiel, mais le pouvoir reste très concentré autour du président et contrôlé par le même président depuis 1982, Paul Biya. Le pouvoir législatif est formellement exercé par deux chambres, une Assemblée nationale et un Sénat. Le Sénat attend encore d'être créé et mis en place. On désigne souvent le régime comme étant une « démocrature ».
Le 11 octobre 2004, Paul Biya est réélu à travers des élections très contestées à la présidence du pays au premier tour de scrutin et avec près de 75% des voix.
Le 8 décembre 2004, il y a un nouveau remaniement ministériel avec la modification de quelques postes, l'ajout d'autres. Le nouveau premier ministre est Ephraïm Inoni, comme le veut l'usage, anglophone du Sud.
Au total, 65 ministres et secrétaires d'État.
De 1965 à 1985, le Cameroun a connu une croissance soutenue. La situation économique s'est ensuite fortement dégradée jusqu'à la dévaluation, en janvier 1994 du franc CFA. Après une décennie de récession caractérisée par une forte baisse du PIB (-30% entre 1985 et 1993) et une chute de 40% de la consommation par habitant, le Cameroun a renoué avec la croissance économique depuis 1994 et on peut donc espérer une amélioration de sa situation.
En 1995, la population active se répartissait comme suit : 80% dans le secteur primaire, 13% dans le secondaire et seulement 7% dans le tertiaire.
Il faut de plus savoir que 75% de la main-d'œuvre urbaine travaille dans le secteur informel (secteur du travail non déclaré et donc en principe à faibles revenus) et 6 ménages sur 10 tirent au moins une partie de leurs revenus du secteur informel. Cette importance du secteur informel croît de plus en plus depuis la crise économique et tente ainsi de remédier partiellement au problème du chômage (20% de la population en 1995, 30% en 2003).
Ressources naturelles : pétrole, bauxite, fer, bois, houille blanche
Faute d'infrastructures et de volonté politique, le tourisme reste sous-développé. Le Cameroun n'est pas reconnu comme « destination touristique » par l'organisation mondiale du tourisme (seuil de 500.000 touristes par an).
En ce qui concerne les langues officielles, les provinces du Nord-Ouest et du Sud-Ouest sont anglophones, le reste du pays étant francophone. Ce bilinguisme est un héritage de la colonisation, et permet au Cameroun de faire à la fois partie du monde francophone et anglophone. Malgré tout, le français reste largement avantagé, et certains anglophones se plaignent parfois de discrimination à l'égard de leur langue, notamment dans l'administration et les médias.
Indice de développement humain (IDH) : 148e sur 177 en 2003
Indicateur de pauvreté humaine (IPH-1) : 47e sur 88
Extrémités d'altitude : 0 m > + 4 095 mTaux de croissance de la population : 1,93% (en 2005 est.)
samedi 20 octobre 2007
Les lacs volcaniques meurtriers du Nord Cameroun: le monoun
© Magma Production/Bernard Canet.
Le lac Nyos au Cameroun est devenu tristement célèbre le 21 août 1986 à la suite de l'éruption massive et brutale de gaz toxiques ayant provoqué la mort par asphyxie d'au moins 1746 personnes. Deux ans auparavant, des émissions comparables, en provenance des profondeurs du lac Monoun, avaient causé la mort de 37 personnes. Après une controverse scientifique animée quant à l'origine du gaz mortel, principalement du CO2, une hypothèse a été émise. Elle considère l'accumulation progressive d'importantes quantités de gaz dissous dans les couches profondes et stables du lac. Sous l'action d'un facteur externe comme un séisme, ou bien des variations importantes de la densité, voire des précipitations abondantes, la stabilité du système est rompue. L'inversion des eaux profondes avec les eaux de surface et la dépressurisation des couches saturées en CO2 provoque l'émission massive des gaz contenus dans ces dernières.
Le processus de dégazage artificiel mis en oeuvre au lac Nyos et le dispositif en cours d'installation pour celui du lac Monoun, exposent sans ambiguïté une situation à risque dans laquelle les scientifiques peuvent intervenir avec efficacité et contribuer à diminuer une menace naturelle, lourde et constante, pour les populations locales.
le Mont Cameroun
Caractérisée par des manifestations fumeroliennes permanentes et des séismes fréquents, l’activité du Mont Cameroun représente une menace permanente pour les populations installées au pied du massif ou sur ses flancs : au cours du dernier demi-siècle, cinq éruptions ont fourni des coulées de laves basaltiques s’écoulant sur les flancs raides du volcan (1954, 1959, 1982, 1999, 2000) ainsi que d’abondantes projections de lapillis et de cendres pouvant atteindre plusieurs centimètres d’épaisseur jusque dans la zone littorale. Il est l’une des régions les plus arrosées du monde. Ainsi outre les aléas volcaniques et sismiques qui sont les risques majeurs qu’il présente, les populations sont également exposées aux mouvements de masses (coulées boueuses et glissements de terrain) et aux inondations qui sont des phénomènes récurrents dans la partie littorale, notamment à Limbé.
Si les éruptions du Mont Cameroun n’ont - comme la plupart des volcans basaltiques dans le monde - pas fait de victimes directes à ce jour, des dommages notables ont affecté les habitations (une centaine en 1999), les infrastructures (routes coupées par des coulées), les activités humaines (plantations endommagées ou partiellement détruites, ...).
Compte tenu de la présence d’agglomérations importantes sur les flancs du volcans (par exemple Buéa), de l’urbanisation rapide et dispersée en particulier le long des voies de communication, du développement d’activités et d’enjeux jusque sur la zone littorale (terminaux pétroliers), le risque volcanique de la région est en train de croître.
Dans la perspective d’établissement de politiques de prévention et de développement économique durable, la réalisation d’une carte de zonage des risques du Mont Cameroun constitue une étape préliminaire indispensable pour l’aide aux décisions d’aménagement régional d’occupation du sol, de développement économique et social et de protection des populations.